• EDMOND ROSTAND

    Vous fûtes l'un de mes 'Enchanteurs 'Monsieur !

    Mon père était  grand amateur de T héâtre .

    Grâce à lui je fis la rencontre de

     CYRANO de BERGERAC

    dont il me faisait lecture le soir....

     avec force démonstrations dans ses gestes.

    .Il devenait CYRANO

    Mes rêves étaient peuplés de rapières

    ,de feutres emplumés,de longs manteaux élègants..

    CYRANO

    "Je jette avec grâce mon feutre,
    Je fais lentement l'abandon
    Du grand manteau qui me calfeutre,
    Et je tire mon espadon;
    Élégant comme Céladon,
    Agile comme Scaramouche,
    Je vous préviens, cher Mirmidon,
    Qu'à la fin de l'envoi, je touche !
    Vous auriez bien dû rester neutre;
    Où vais-je vous larder, dindon?...
    Dans le flanc, sous votre maheutre?...
    Au coeur, sous votre bleu cordon?...
    - Les coquilles tintent, ding-don!
    Ma pointe voltige: une mouche!
    Décidément... c'est au bedon,
    Qu'à la fin de l'envoi, je touche.

    Il me manque une rime en eutre...
    Vous rompez, plus blanc qu'amidon?
    C'est pour me fournir le mot pleutre!
    - Tac! je pare la pointe dont
    Vous espériez me faire don: -
    J'ouvre la ligne, - je la bouche...
    Tiens bien ta broche, Laridon!
    A la fin de l'envoi, je touche.
    Prince, demande à Dieu pardon!
    Je quarte du pied, j'escarmouche,
    Je coupe, je feinte..   

    A la fin de l'envoi, je touche."


    J 'étais séduite , enchantée..... 

     

    http://www.cyranodebergerac.fr/cyrano_1001_images.php

    que je remercie  et félicite


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  • En  ce jour d'été , je suis en vacance chez mes grands parents Alphonse et Valentine !Il fait chaud,c'est le 'tantôt' comme on dit chez nous....Alphonse fait la sieste sous les pommiers son chapeau de paille sur les yeux....Valentine somnole sur la chaise longue dans sa chambre....et moi...je m'ennuies toute seule .En douce je vais chez la voisine madame Leblanc.... la commère du village...elle fait des confitures d'abricots...ça sent bon...!  En me donnant une tartine de sa savoureuse confiture elle me demande :

    'Comment tu t'appelles?'.....Qu'est ce qui lui arrives....elle rigole ou quoi? et moi de répondre :'Nénette Perrot...'  elle me rétorque en se moquant 'C'est pas un nom ça...t'as pas d'nom?' surprise je reprends...'Vous savez bien , j'suis la petite fille du boulanger monsieur Perrot...' je reçois la même remarque et elle de pousuivre...'Nénette c'est pas un nom, ça existe pas....t'es idiote  ou quoi?'

     Le ton me blesse autant que les paroles et je m'enfuis en courant jusque chez moi où je m'effondre dans les bras de Valentine en sanglotant !'Pourquoi pleures tu comme ça ma chérie' demande celle ci..'Que t'as t'on fait petite ?' pousuit Alphonse...En sanglotant de plus belle je ne sais dire que 'J'ai pas d'nom...j'ai pas d'nom '....'Mais si ma belle tu as un nom' poursuivent mes anges gardiens qui ne comprennent rien .'C'est pas vrai....'....'Mais enfin qui t'as dit ces sornettes?'....'Madame Leblanc elle a dit que Nénette ça existe pas.'....

    De sa voix douce Valentine m'explique 'Tu t'appelles Jeanne...nous on te dit Jeannette....tes parents en ont fait Nénette c'est le di-mi-nu-tif de Jeannette  tu comprends petite?' ....

    'Oui grand'mère...alors j'existe  , j'ai un nom un vrai!'....Alors je comprends mieux pourquoi à l'école je ne réponds  pas lorsque la maîtresse appelle :'Jeanne Perrot...' j'la connais pas cette fille.... moi jusqu'à présent j'connaissais ;'Nénette Perrot'! ....

    A dater de ce jour là je t'assure que

    Jeanne Perrot à répondu à l'appel de Son Nom !

    En attendant je suis retournée jouer  à 'la casse aux Fées'...

    (Et j'suis pas idiote)la...la...la..


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  • Un texte extrait du livre de Jacques Salomé
     
    "APPRIVOISER LA TENDRESSE" 
     
    A toi enfant du monde
    En t'offrant
    une minute de paix
    à TOI enfant du monde
    c'est un rire d'avenir
    que je dépose
    en attente .
     
    En te donnant
    une minute de paix
    à TOI,enfant du monde
    c'est une éternité de vie
    que je bâtis
    contre la violence du temps .
     
    En partageant
    avec TOI, enfant du monde
    une minute de paix
    c'est un élan d'amour
    que je tisse
    aux hrizons des différences .
     
    En inventant
    pour TOI, enfant du monde
    une minute de paix
    c'est un geste d'espoir
    que j'agrandis
    pour préserver la vie.

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  • Le Fournil....suite et fin
    Grand-père choisit le plus beau à son avis , le hume les yeux mi-clos , le couche à l'envers sur son bras gauche , le caresse ,tapote la coûte en connaisseur... y trace la croix de son pouce droit dans un geste de bénédiction...quelque chose se passe arrêtant le rire sur mes lèvres...un bref instant , la tête penchée il regarde ce pain qu'il a pétrit , alors lentement il retourne ce dernier et le dépose entre mes bras tendus en me disant « vas petite. ».
    Je traverse la chambre des apprentis qui sépare le fournil de la cuisine où grand'mère m'attends ; me voyant entrer elle tire un torchon marqué de nos initiales du vieux bahut ciré , prend le pain pour l'en envelopper et le range dans le tiroir à pain .
    Chaque jour de mon enfance , de mon adolescence , de ma vie de jeune fille le même rituel s'est répété .
    A chaque repas j'ai vu le pain enveloppé de blanc « trôner » en haut bout de la table familiale...
    « Grand'mère du pain s'il te plaît »
    « Valentine du pain s'il te plaît » dit grand-père..
    « Maman du pain s'il te plaît » au tour de mon père..
    « Patronne du pain s'il vous plaint » disent l'apprenti ou l'ouvrier...
    A chaque demande elle répond par un sourire un « oui bien sûr »..inlassablement elle « démaillote la miche rousse et blonde pour y tailler les tranches odorantes avec le grand couteau à manche d'argent exclusivement réservé à cet usage..(je le garde encore.)
    J'ai appris le respect du pain , de la nourriture et des autres pare ces gestes simples , ces mots quotidien qui chantaient comme une litanie...Chez mes grands-parents maternels le rituel est le même à la différence que Philibert est paysan , sème le blé...J'ai retrouvé auprès de lui la même gravité lorsqu'il égrène un épis aux creux de ses mains calleuses pour y faire rouler les grains dorés avec un regard semblable à celui d'Alphonse le boulanger !
    Ces gestes je les ai gardés....le couteau au manche d'argent ne sert plus....le pain se fait « baguette , flûte  ou de fantaisie » alors que « dans ce chez nous » d'avant la « miche » était « pain de cinq livres »...Ainsi va le temps et c'est bien....Que notre joie demeure !

    (illustration perso)

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  • LE FOURNIL...suite
    Avec un « ouf » il referme bruyamment l'étouffoir qu'il tire dans un coin du fournil ..Maintenant , il faut balayer , laver la « sol » du four....et que je te manies le « ringard » entortillé de serpillières précédemment trempées dans l'eau très chaude . « fttt.fttt » chante la sol , ça fume , il fait chaud comme sous le soleil de Juillet , la vapeur brûlante monte vers le plafond noirci....puis doucement le four de referme , attendons la bonne température pour enfourner .
    Minutieusement la pelle à longue queue est choisie , il la faut large pour recevoir la pâte....et le ballet de la mise au four commence .La pelle appuyée à l'entrée du four , sa queue reposant sur le banc attend la provende .Un à un les panetons sont saisit , prestement renversé sur celle-ci d'un coup sec du poignet ; les mains agiles enveloppent comme une caresse la pâte pour lui donner une belle forme , ennuagée de farine , entaillée de quelques traits par la lime (à ce jeu là grand-père est un maître) , de la main gauche il ouvre le four pour y faire glisser la pelle ainsi chargée tout au fond du four...un coup sec....elle revient. Le four est refermé , un à un les pains vont y être déposés. Assise sur le sac à sel , j'attends .Tranquillement mon boulanger de grand-père , nettoie le pétrin , l'apprenti empile les panetons...le temps passe dans la tiédeur du fournil .Je capte du coin de l'œil son sourire complice l‘habituel « viens petite  c‘est l‘heure» m'interpelle , je le rejoins d'un bond .Toujours émerveillée je vois sortir du four les gros pains gonflés , craquants , brûlants la « grignes » plus brunies .En riant il me lance un de ces derniers que j'attrape au vol (j'ai l'habitude) avec une couche pour ne pas être brûlée , d'un coup de brosse" vlan et vlan" j'époussette sa Majesté le Pain , ça sent bon , c'est chaud , rassurant....comme on est bien !
    aurevoir..la suite bientôt
     

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